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Couple : Comment rester dans la séduction (suite et fin)

Mais il existe aussi, dans la journée d'un couple, des moments de « retrouvailles » quotidiennes, que l'on a souvent tendance à négliger. Des moments à partager à deux. Il y a d'abord le matin. Avec le réveil, où l'on a tendance à se jeter hors du lit, prêts à entamer notre marathon quotidien, et le petit déjeuner, avalé sur un coin de table, pour gagner du temps. « Avant de sauter du lit, prenez le temps de vous dire bonjour, de vous embrasser, propose Sylvie Tenenbaum. Ensuite, profitez d'un quart d'heure ensemble devant un bol de céréales. Et avant de partir, souhaitez-vous une bonne journée. Ce sont des petites choses toutes simples. » Le soir, la course contre la montre achevée, le couple se retrouve après une journée de séparation. « Là, personne n'est obligé de courir. Alors au lieu du plateau télé, pourquoi ne pas se faire un dîner en tête à tête, parler de soi, prendre du temps pour l'autre, inventer de petits rituels pour susciter le désir. Par exemple, pourquoi toujours faire l'amour quand on va se coucher ? C'est monotone. On peut le faire à l’heure de l’apéritif ! » C’est donc à chaque couple d'inventer et de réinventer sans cesse ses rituels amoureux.

Faire la guerre aux tue-l’amour

Avec le temps, les nuisettes ont laissé la place aux pyjamas en laine, le jogging est devenu notre meilleur ami, les chaussettes sales n’atteignent jamais le bac à linge et s’entassent par terre… Des marques de laisser-aller souvent assimilées à des tue-l’amour. « Un tue-l’amour est plutôt une marque de mépris envers l’autre, estime Sylvie Tenenbaum. Par exemple, organiser un week-end chez sa mère sans en parler à l’autre et le mettre devant le fait accompli. Ou lui reprocher d’avoir grossi. C’est plus grave que de porter un pyjama pilou, que votre amoureux n'a qu'à vous enlever ». Mais la vigilance est de mise car la frontière avec l’indifférence est souvent mince. Chez certains couples, on ne prend même plus la peine de fermer la porte des WC. Après tout, pourquoi se gêner, puisque l’on se connaît depuis tant d’années ? « Ce n’est pas de l’intimité, prévient la psychothérapeute. L’autre finit par faire partie des meubles. Le problème, c’est que l’on s’en rend pas forcément compte ».


C’est donc au quotidien qu’il faut être attentif à l’autre, à la relation, mais aussi… à soi. Prendre soin de soi, s’estimer, sont indispensables pour pouvoir aimer l’autre. Et séduire implique de conserver une part de mystère. A ce jeu, les détails - une jambe douce, une agréable effluve de parfum, une petite touche « sexy »- ont leur importance. Il ne s’agit évidemment pas de s’apprêter pour regarder la télévision, mais de trouver un équilibre. « Le familier rassure, l’imprévu donne l’intensité et le piment. Si on ne fait que rassurer, on s’endort, à l’inverse, on s’épuise », explique Sylvie Tenenbaum. Pour elle, il faut tout aussi bien savoir « être en pantoufles devant la télévision, qu’organiser des événements festifs pour des occasions spéciales… ou pas. » La seule condition : « avoir envie de faire les choses ensemble. »

Apprendre à mieux se connaître

Attention et vigilance sont les maîtres mots pour conserver le goût de l’autre. Et passent tous deux par le dialogue. Souvent, nous attendons de l’autre qu’il satisfasse, anticipe, nos envies de marques d’amour sans avoir à lui demander. Mais comment le pourrait-il, sans savoir ce qui nous plaît, ce qui nous touche ? « L’autre ne peut pas deviner tout le temps. Il faut parler de soi. » Aimer quelqu’un ne suffit pas à le connaître. Sylvie Tenenbaum en a la preuve quotidiennement dans son cabinet. « Quand deux personnes entament une thérapie de couple, ils ne racontent pas la même histoire. Il y a de nombreuses méconnaissances. Par exemple, un homme qui n’a jamais dit à sa femme qu’il n’aimait pas les épinards et les mange pour lui faire plaisir. Par manque de temps, par peur de déplaire, ou d’être jugé, nous cachons des choses de nous. Nous finissons par jouer un rôle, par en vouloir à l’autre, alors que nous avons décidé de nous taire. On doit pouvoir parler de ses joies, de ses déceptions, dire ce que l’on ressent, même si ce n’est pas facile. L’autre doit être son, sa meilleur(e) ami(e). Savoir l’écouter sans le juger, montrer que l’on peut l’encourager, le soutenir, ça aussi, ça rentre dans la séduction. »

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